[Event] Un verre, deux verres, trois verres ... oh et puis zut !

Les yeux vitreux et injectés de sang, la bouche grande ouverte laissant entrevoir ces dents jaunis par la cigarette, le teint de son visage virant au rouge - bordeaux, une choppe de rhum à la main et le cul bien vissé sur sa chaise, c’est ainsi que nous retrouvons notre bon vieil ami. Physiquement c’est sur qu’il était présent dans cette petite taverne d’Ilusia, île de moyenne importance de West Blue, non loin d’Ohara, île qui autrefois abritait de nombreux génies de l’archéologie. Ichiro aurait souhaité y aller mais il avait pour l’instant d’autres préoccupations, dont celle de réussir à monter les marches de la taverne pour aller se coucher dans un futur plus ou moins proche. Mais mentalement, Ichiro n’était plus du tout là. Il fixait le même point depuis une bonne dizaine de minutes, son regard vitreux était dirigé vers un groupe de charmantes demoiselles qui dansaient. Son esprit divaguait, des images de son passé défilaient devant ses yeux sans vraiment avoir de rapport ni de cohérence. Régulièrement cependant, il amenait sa choppe au niveau de sa bouche pour déguster une nouvelle goulée de ce doux breuvage. Enfin déguster … vu comment il était rond comme une queue de pelle, il aurait pu boire la pire pisse de chat cela n’aurait strictement rien changé. Puis, comme si il venait d’être électrocuté par la foudre, il secoua son visage comme pour se remettre les idées au clairs et pour sortir de sa semi-léthargie. Il eu alors un haut les cœurs, car il eu le vertige un petit moment, c’était vraisemblablement pas la meilleur idée du siècle qu’il venait d’avoir vu son état. Il eu l’impression de se réveiller après un long et profond sommeil. Le vieux Karasaki n’avait plus vraiment l’idée de l’heure qu’il était et puis de toute façon qu’elle importance cela avait ? Un bref regard dans la salle lui confirma qu’il n’était pas si tard que ça vu l’affluence qu’il y avait encore dans la pièce. Il se rendit compte aussi qu’il y avait un sacré paquet de verre vide à sa table. Un, deux, trois, quatre … il s’arrêta un petit moment, les verres se dédoublaient, c’était vraiment pas bon signe, il tenta de recompter une nouvelle fois mais c’était voué à l’échec. Légèrement amusé par son état, il finit la choppe qu’il avait dans la main d’une traite puis se leva d’un bond. Encore une mauvaise idée, la Terre tournait beaucoup trop, et il du s’appuyer à quelques tables et sur plusieurs personnes pour ne pas s’étaler par terre comme un vulgaire ivrogne, bien que sa démarche peu rassurante en disait déjà bien trop sur son état. Il parvint enfin à arriver au comptoir du bar et s’adressa au barman d’une voix un peu trop forte et un peu trop enjouée.

« Ola tavernier ! Sers moi donc un de tes fameux breuvages dont tu as le secret ! »

Le barman le regarda avec un petit air amusé, c’était un homme d’une trentaine d’année, plutôt costaud et qui faisait lui-même la loi dans son établissement lorsque des ivrognes ou des pirates venaient semer le trouble chez lui. Il jaugea Ichiro de haut en bas, puis après un instant de réflexion se retourna pour prendre un verre, ouvrit un placard situé sous le bar, prit une bouteille poussiéreuse qui semblait être la depuis une dizaine d’année, servit un fond de verre et le tendit à Ichiro.

« Tiens donc mon vieil ami, c’est la maison qui te le paye celui la, tu m’en diras des nouvelles ! »

Le vieux Karasaki grommela un remerciement, prit délicatement le verre dans sa main droite, et bu le fond du verre d’une seule gorgée. Il ressentit une intense chaleur lui parcourir tout le corps, passant d’abord dans sa gorge, puis dans son estomac. La chaleur se rependit ensuite dans tout son corps, ses bras, le bout de ses doigts, son dos lui donnant la chair de poule. Il se sentit totalement euphorique près à déclarer tout ce qu’il avait sur le cœur depuis tant d’année. Il explosa alors telle une bombe. Sa voix était forte mais cependant on ressentait une vive émotion car elle était tremblante.

« Tu sais quoi p’tit gars ! Ce qui se passer sur cette planète c’est vraiment n’importe quoi ! Nous somme contrôlés par de vrais chien obnubilés par le grade et l’argent. Parfaitement, moi Ichiro Karasaki je le clame haut et fort ! Ces pourritures de marines et ces chiens du gouvernements sont aussi intelligents que le pire des golubts des montagnes de Redline ! Si je raclais la marmite à débilité j’y trouverais des colonels véreux, des sous amiraux corrompus ou encore … ». Pourquoi ne finit-il dont pas sa phrase ? Car tout autour de lui devint noir…

Ce fut la douceur de la lumière du soleil qui vient réveiller notre vieil ami. La première chose qu’il remarqua c’est qu’il avait la bouche aussi sèche que le désert d’Alabasta … La seconde chose qui lui parut étrange fut qu’il était allongé non sur un matelas mais sur quelque chose qui ressemblait à un banc en bois car il avait extrêmement mal au dos. Et enfin la dernière chose qui le frappa c’est qu’il n’avait absolument pas mal à la tête mais qu’en revanche son corps était lourd, il n’avait pas beaucoup dormis ça c’était une évidence. Il ouvrit doucement ses yeux et se retrouva nez à nez avec un plafond gris et délabré. Il tourna la tête vers la droite, toujours allongé et aperçu des toilettes tout simplement dégelasse, une table en bois complètement défoncé, une chaise qui ne tenait plus que sur 3 pieds et c’est tout, rien de plus si ce n’est les barreaux de sa cellule qui laissait entrevoir un énorme bureau avec un marine d’à peine une vingtaine d’année qui triait des papiers. Surgit soudain de la porte un officier beaucoup plus imposant que le jeune matelot qui était la, c’était surement lui qui dirigeait cette base. Ichiro ne le vit que l’espace d’un instant car il referma aussitôt les yeux, faisant mime de toujours dormir pour ne pas attirer l’attention sur lui, il valait mieux rester discret avant d’avoir trouver un plan d’évasion. Il entendit toutefois très clairement la conversation entre les deux marines.

« Comment cela avance matelot ? »

« Plutôt bien mon colonel ! »

« Très bien, très bien, toujours pas de signe de vie de ce vulgaire ivrogne ? Avez-vous regardez si il avait des antécédents dans la marine ? »

« Non colonel mais je ne pense pas qu’il le faille vraiment, ce n’est rien de plus qu’un vieil alcoolique si je puis me permettre. Bien que les armes qu’on a retrouvés sur lui semble cacher quelque chose, je ne pense pas que ce soit un vrai danger. »

« Vous avez peut être raison matelot, mais votre travail est de vérifier ces choses la et vous n’y échapperez pas, croyez moi ! Une fois qu’il sera réveiller emmenez le dans une des cellules d’à côté avec les « White Cats », cela lui changera les idées de trainer avec ces pourritures de pirates, peut être sera-t-il plus consentant à répondre à nos questions ensuite si il veut quitter rapidement la base. Sur ce je m’en vais, j’ai eu vent d’activités de pirates dans la ville et je vais m’occuper de cela personnellement. »

Ichiro entendit la porte claquer, un silence s’installa dans la pièce, puis le jeune matelot poussa un profond soupir, le voila qu’il avait un nouveau travail à effectuer en plus et cela ne semblait pas le ravir le moins du monde. Ichiro se rendit compte qu’il n’avait pas de menottes, le fait que le jeune matelot l’ait prit pour un vieil alcoolique arrangeait bien les affaires du chasseur de prime. Son plan d’évasion venait de se former dans sa tête aussi facilement que si il avait fait le calcul de 1 + 1. Il allait pouvoir tester ses nouveaux pouvoirs en situation, le tout c’est qu’il ne fallait pas se précipiter. Il attendit qu’un bon quart d’heure passe, seul le bruit des feuilles que le marine tournait et retournait dans tout les sens cassait le silence par moment. Ichiro se jeta subitement à terre en poussant des petits bruits et en s’agitant dans tous les sens mimant un quelconque problème. Le marine eut un bref moment de latence, Ichiro cru l’entendre dire « Qu’Est-ce que … ? » puis il se jeta sur les clefs de la serrure. Un instant plus tard le jeune marine se retrouva dans la même cellule qu’Ichiro qui bougeait dans tous les sens. Mais cela ne duras pas longtemps, après l’effrois de voir son prisonnier convulser dans tous les sens, c’est la suprise qui fut de mise chez le jeune marine, il ne trouva plus le vieil homme du regard, il se trouvait désormais face à un sol poussiéreux, pas lavé depuis une bonne année. Vous l’aurez devinez … le vieux Karasaki venait de se rendre invisible aux yeux du marine en utilisant ses pouvoirs conférés grâce au Suke Suke No Mi, le fruit de l’invisibilité. Refermant la porte de la cellule avec les clefs qui étaient restés sur la serrure, le chasseur de prime redevint visible et le matelot sembla comme pétrifié, ne sachant quoi dire, il s’assit sur le « lit » de la cellule, la bouche grande ouverte.

« Merci de m’avoir aidé à sortir de la jeune homme. »

Il balaya la salle d’un regard et trouva tout de suite ce qu’il cherchait : son pistolet, ses poings américains, son paquet de clope et son briquet. Il rangea tout d’abord ses poings américains dans une poche intérieur de sa veste, prit une clope, la mit dans son bec, rangea la paquet de clope dans une des poches de son jean et repartit en direction de la cellule, son pistolet en main. Il brandit son arme à feu sur le marine et s’adressa à lui en cherchant son briquet qu’il venait de mettre dans sa poche.

« Bien p’tit gars si tu tiens à la vie, il va falloir que tu m’aide un petit coup. » Il prit son briquet dans la main qui était encore libre et alluma sa cigarette, rangea son briquet dans la même poche que son paquet de cigarettes, tira une longue taf qui le réveilla un petit peu plus et regarda enfin le jeune homme dans les yeux. Celui-ci ne semblait pas être la fierté de la marine, il tremblait de peur devant l’arme qui était braqué sur lui, autant dire que les renseignements que souhaitait le vieux Karasaki était quasiment acquis. « Si tu me répond gentiment, tu pourras espérer revoir tes parents. Alors sois coopérant et répond moi : où sont les dossiers top secret de la base ? Et de quoi est-il question ? » Il avait une voix bourrus et parlait comme un cowboy avec sa cigarette dans la bouche. Comme prévus le matelot ne posa aucune résistance.

« Ils sont dans le deuxième tiroir du bureau ici même ! Ce sont des informations top secrètes sur les futurs plans d’un navire de guerre destinés à affronter les pirates des mers de l’Ouest. Ainsi qu’une liste d’informations compromettante sur des personnes de toute sorte : pirates, marines et même du gouvernement. Servez vous si vous voulez mais je vous en supplie ne me tuez pas. » Des larmes commençaient à venir dans les yeux du marine.

Ichiro était insensible à cela, il n’avait plus aucune compassion pour les marines qu’ils soient bons ou mauvais. Cependant il était un homme de parole et puis ce n’était pas le moment de s’attirer des ennuies. Il baissa son arme, et se retourna en direction du bureau, ouvrit le deuxième tiroir, feuilleta les documents, le gamin avait dit vrai. Il les rangea dans une autre poche intérieur de sa veste. Il eut alors une idée pour mener la vie dur à ces enfoirés de marines. Il devait probablement y avoir moins de monde dans la base si le colonel devait faire régner la loi dans la ville, et il y avait des pirates emprisonnés ici même. Ichiro se rendit invisible, quitta la pièce laissant le pauvre marine à son triste sort dans cette cellule. Il n’eut pas vraiment de mal à trouver la cellule, il fut tout de suite alerté par les cris et les rires, apparemment ce n’était pas des enfants de cœur. Et en effet ce n’était pas le cas, la cellule se situait non loin de la pièce que le vieux Karasaki venait de quitter. Deux gardes étaient postés devant la cellule à l’intérieur de laquelle une dizaine d’hommes criaient et riaient comme si ils étaient de libres pirates et les gardes ne faisaient rien pour les en empêcher. Etalés les deux gardes en leurs fracassant la tête contre le mur fut un jeu d’enfants parce qu’il profitait largement de l’effet de surprise en étant invisible. Les deux têtes des deux gardes encastrés dans le mur, Ichiro se montra aux yeux des prisonniers qui avaient cessés toute activités, surpris par le comportement bizarre des deux gardes. Neufs hommes s’agglutinèrent aux barreaux tandis ce que le dernier resta assis sur sa chaise. C’était un homme plutôt grand, même si il était assis il était plus grand que certains de ses hommes, car il n’en fallait pas plus à Ichiro pour savoir que c’était lui le capitaine. Il avait un regard froid et son visage n’exprimait aucune expression. Leurs regards se croisèrent et ils se fixèrent pendant un moment qui sembla duré une éternité pour notre vieil homme. Le chasseur de prime eut un léger sourire et prit la parole.

« Bon les gars, ça doit pas être bien marrant de rester ici alors que vous pourriez faire les 400 coups dehors, que diriez vous que je vous aide à sortir de la ? »

« Pourquoi ferais tu cela vieil homme ? Que veux tu en échange ? De l’argent ? De la reconnaissance ? Nous sommes des pirates, nous acceptons ton offre mais sache que tu n’aura rien en échange. »

« Disons que c’est dans mon intérêt de mettre des battons dans les roues de la marine et vous libérez en fais partis. La salle des armes se trouvent juste de l’autre côté du couloir, je vous laisse vous chargez du reste. »

Bizarre qu’un chasseur de prime aide des pirates primés me direz vous ? Mais cependant dans l’immédiat, Ichiro y voyait une utilité, des pirates cherchant à retrouver leurs libertés seraient sans pitié avec les marines et ça, cela plaisait énormément à notre vieux compagnon. Il se baissa pour ramasser les clefs des gardes qui étaient toujours dans les vapes et les jeta au capitaine du « White Cat ».

« Adieu. »

Et sans rien dire de plus, Ichiro devint invisible aux yeux de tous et il s’éclipsa de la base de l’île en un rien de temps grâce à ses pouvoirs laissant aux pirates le bon soin de faire de beaux ravages dans la base maritime. C’est surement sur eux que reviendraient toute la faute du grabuge, jamais on ne songerais à inclure un vieil ivrogne dans ce plan. Personne ne connaissait son identité, il partit donc l’esprit libre en direction du centre ville histoire de trouver une chambre digne de ce nom pour dormir. Personne ne connaissait son nom ? Ca c’est-ce qu’il croyait. Sur le bureau du jeune matelot se trouvait encore le papier suivant.

Citation :: Nom : Karasaki
Prénom : Ichiro
Motif de l’interpellation : Injure et menaces sur des agents de la marine et du gouvernement sous état d’ivresse.

Brailler contre les autorités sous ivresse alors que des marines se trouvaient dans la taverne allait donc vraisemblablement lui apporter plus de problèmes qu’il ne pensait …