Ayant précédemment quitté un navire, je me retrouvais seul sur une île que je ne connaissais en aucun cas. De nombreux hommes armés étaient présent, cela ne m'inspirait aucune confiance. Je restais donc sur mes gardes tout en avançant. Même si j'avais réussi à camoufler la plus grande partie de mon corps, ma lance, mesurant près de deux mètres, ne pouvait être cachée. Une grande veste à capuche recouvrait mon corps et une partie de mon visage, on pouvait en revanche voir le bas de ce dernier. Me déplaçant donc dans la plus… Moyenne discrétion, je me retrouvais en plein centre d'une ville.

Des grands bâtiments m'entouraient, je ne savais vraiment que faire... Être perdu dans un lieu aussi vaste sans aucune carte, c'est pas forcément une situation agréable. Je me déplaçais donc de ruelles en ruelles, veillant à garder un maximum de discrétion. Bien sûr cela n'était pas facile, ma lance me trahissais et je me retrouvais obligé de justifier mon armement à des patrouilles. Je n'étais heureusement pas encore connu, seul le Baroque Works et deux ou trois personnes connaissaient mon existence.
J'étais donc, pour le moment, en sécurité dans cette ville. J'eus parfois une folle envie d'utiliser mon pouvoir afin de m'enfuir au plus vite, mais je ne connaissais pas l'étendue de mes capacités. De plus beaucoup de personnes auraient été témoins de ma 'fuite'. Et je préférais garder un atout de surprise au cas où je me ferais attaquer. Je reprenais donc ma longue marche à la recherche d'un lieu où me désaltérer.

Après quelques heures de marche je me retrouvais dans un lieu un peu perdu, des ruelles sombres m'entouraient. J'observais autour de moi les nombreuses maisons, restaurants et autres bar du coin, il étaient tous en sous sol. Descendant doucement des escaliers j'enlevais ma grande veste. En ouvrant la porte je vis une bouteille voler vers moi, je l'esquivais donc rapidement. Mon agilité n'avais pas perdu de son prestige depuis ma jeunesse.
Ce bar semblait très peuplé, mais d'après leur apparence, tous les hommes présent étaient des hors la loi. Peut-être étais-je tombé dans un repaire à pirates... Ce n'étais pas grave, j'avais juste une soif d'alcool qui m'obligea à me diriger jusqu'au comptoir.

Commandant un Whisky je me retournais pour observer la salle. Nombreux étaient les hommes qui me regardaient. N'avaient-ils jamais vu un homme en costard sans cravate et tenant une lance qui lui servait de porte manteau ?... Non je ne pense pas. Mais qu'est-ce que ça pouvait leur faire ? J'étais un homme tout comme eux.
Le barman m'apporta mon Whisky, je pus me désaltérer et continuer d'observer le lieu. C'était très sombre, quelques tables servaient de tables de poker ou autres jeux d'argent. Ces tables étaient souvent celles où se déclenchaient des bagarres.
Au sol je pouvais remarquer des hommes à moitié morts, du vomis... magnifique, et des bouteilles cassées. D'autres tables étaient présentes, à l'un d'elle une personne était assise, je ne pouvais observer que ses chaussures et son chapeau... rien de plus. Je ne pouvais voir s'il me regardais mais son chapeau semblait en ma direction...

Il était temps de partir, ce petit passage avait été très... constructif mais l'odeur du clochard à mes pieds commençait à m'agacer.Buvant une dernière gorgée de mon verre, j'envoyais le sans domicile fixe paitre d'un violent coup de pied. Je dirigeant ensuite vers le sortie je me sentis retenu par l'épaule...

De mon dernier voyage je suis revenu avec peine. Totalement démoralisé par la perte des croquis, je m'adonnais à répondre à une missive envoyée expressément. Le Roi d'Archadia m'avait convoqué à son palais royal pour parler affaires. Je me doutais du contenu : c'était encore pour négocier les prix des armes à cause de la crise. Aussitôt je m'étais rendu à la capitale, Archades.

L'absence de port et de route menant directement à la ville me poussa à passer par des zones peuplées d'animaux coriaces et par un vieux temple souterrain démoli et au bord de l'effondrement, néanmoins j'en étais ressorti indemne. Je ne fus en aucun cas surpris de voir, en arrivant en ville, la ségrégation des pauvres par rapport aux bourgeois. Dans les bas quartiers régnait la misère, la crasse, l'envie, le crime... que de pêchés qui me débectent, et pourtant je ne trouvais pas mieux dans la cité bourgeoise : irrespect et arrogance, vanité, véhémence... C'est en observant les batiments que j'appris l’existence d'un aéroport, apparemment il existait une route aérienne qui permettait un accès plus simplifié à la ville, mais moi je n'aime pas l'air : c'est quelque chose que je ne peux acquérir... Le lieu de rendez-vous était la plus grande de toutes les tours de la ville : difficile à dire quand on est à la base de ces dernières, toutes mesurent à peu près la même taille. Je demandais à un Archadien au hasard laquelle des tours habitait le Roi. Le premier m'envoya paitre, j'étais aux bords du meurtre, mais le deuxième essai fut le bon. Cette gigantesque tour pourpre aux baies vitrées géantes inspirait la grandeur : j'aurais du le deviner plus tôt. Le hall marbré trahissait la richesse de la construction, plusieurs bureaux de secrétaires s'alignaient devant moi. Un nombre incroyable de personnes véhiculait dans le bâtiment : fonctionnaires, civils, militaires, ainsi que des agents du Baroque Works qui me firent signe à mon passage.

Je m'adossais à un comptoir pour faire face à une charmante secrétaire. Je la questionnais sur son état, sur son travail et comment elle arrivait à le supporter. Les autres secrétaires étaient débordées : des plaintes s'entassaient sur leur bureau, des personnes criaient et pleuraient même pour avoir ce qu'ils désiraient... quel fouillis.
- Oh, monsieur, comme vous êtes charmant, jamais je n'ai vu si patiente personne par ici. Vous êtes là pour un rendez-vous avec le roi, n'est-ce pas ?
- Au départ oui, mais maintenant j'ai une folle envie d'avoir un rendez-vous avec vous. Vous êtes si jolie.
- Monsieur... vous ne devriez pas, vous me faites rougir. Bon... ahem... je vais... vous mettre en contact avec le Roi.
- Ok, après cela je reviendrai vous voir... Dis-je en faisant un clin d’œil significatif. La jeune femme aux cheveux bruns éclatant eut un léger rire puis me répondit en faisant de même.
Certes, ce n'était pas car j'étais chef du Baroque Works que je devais calmer mes ardeurs. Je n'ai jamais su résister aux femmes, c'est dans ma nature, surtout les jolies et jeunes femmes, car les vieux thons... bof. Bref, la jeune femme me mena jusqu'à un ascenseur qui marchait grâce à la pression de la vapeur. Je montais dedans sans trop savoir comment ça se passait. Devant moi la porte se referma lentement, puis il y eu un "clong" et l'ascenseur bougea vers le haut. Mon cœur ne fit qu'un bond et ma tête tourna en l'espace d'une seconde. La jeune secrétaire me regardait avec ses doux yeux bleus. Quand nous arrivâmes à l'étage, nous fûmes surpris par une horde de bureaucrates choqués.

En effet j'étais en train d'embrasser la secrétaire, mes mains sur ses fesses. Celle-ci n'avait rien remarqué et me demanda pourquoi j'arrêtai, je fis un petit signe du doigt en pointant les gratte-papiers ébahis, le regard rivé sur le fessier de Gin, oui j'avais eu le temps d'apprendre son prénom avant que l'on se roule des pelles. La jeune femme s’avança et appuya sur le bouton qui refermait la porte avant de recommencer à m'embrasser. Je dus la quitter quelques minutes plus tard quand l'ascenseur atteignit le dernier étage, j'avais d'ailleurs du mal à me défaire de son étreinte. Je saisissais des mots sur ces lèvres alors qu'elle me glissait un papier dans ma poche : "Rejoins-moi après...".
- Je n'y manquerai pas.
Je n'imagine pas à quel point je devais avoir l'air idiot avec mes traces de rouge-à-lèvres sur ma figure, des baisers roses tamponnés à peu près partout. Le Roi se mit à sourire comme un débile en me voyant :
- Je vois qu'on s'est amusé dans l'ascenseur. Non, ne me dis rien, je sais tout ce qu'il se passe ici, le bouche à oreille circule rapidement.
- Hahaha... c'est personnel. Je pense savoir pourquoi vous m'avez appelé, c'est pour hausser le prix des armes, c'est ça ?
- En réalité... oui et non. Il y a deux points dont celui-ci qui m'ont poussé à te faire venir. Le deuxième est plus compliqué à entretenir.
- Il s'agit de... ?
- La Marine s'est installée dans le Royaume il y a peu, elle est apparue pour vérifier si on n'essayerait pas de la trahir. Ils ont construit une base dans les Landes de Tsita qui leur sert aussi de relais pour leurs bateaux volants. Je voudrais que tu détruises cette base, c'est possible ?
- Hum... J'en sais rien, j'y gagne quoi ?
- Une baisse notable du prix des armes pendant un long moment, ainsi qu'un asile permanent et toutes les femmes que tu souhaites av...
- MARCHE CONCLU !! M'écriais-je des cœurs à la place des yeux.

Après m'être retrouvé dans une ville que je ne connais pas, je m'y étais perdu. Me retrouvant dans des ruelles plutôt sombres, j'étais camouflé d'une grande veste sombre cachant jusqu'à mon visage. Trainant avec moi Gungnir, je m'étais dirigé vers un bar. Profitant d'un petit Whisky, je remarquais qu'il n'y avait aucun marine, juste des hors la loi, du moins c'est ce que je croyais. En me dirigeant vers la sortie, un homme m'arrêta en me tirant pas l'épaule.

Me retournant doucement je pu reconnaître la personne que j'avais vu juste avant, dans un coin sombre de la pièce. L'observant des pieds à la tête je remarquais deux choses, la première étant sa façon de se vêtir, il était habillé de vêtements très sombres et communs, comme s'il voulait paraitre normal. La seconde chose qui me frappa était sa casquette sur sa tête, elle trahissais surement tout de son déguisement.
- Euh... Tu t'fous de ma gueule ?!! M'écriais-je en attrapant la personne par le col.
Oui, cette personne se foutait surement de ma gueule... en fait, cet homme portait sur sa tête une casquette de marine, et pourtant il semblait vouloir se camoufler... je n'y comprenais plus rien.
- Lâchez moi ! Exigea-t-il
- Même pas dans vos rêves le plus profonds ! Que fout la Marine ici ?
- Vous êtes en état d'arrestation pour agression à un agent de la marine ! Finit-il.
D'un air blasé je regardais autour de moi, de nombreux hommes m'encerclèrent me menaçant de leurs fusils. Je me doutais un peu de la raison pour laquelle cet homme était venu me voir... Un homme qui se balade avec une lance ça attire l'attention.

Deux marines s'envolèrent contre un mur alors que du sang jaillissait d'un troisième. Je venais de bondir, donnant un violent coup de talon à un marine et en envoyant valser un autre de la même façon, je venais d'embrocher un troisième marine. Après tout, ils m'avaient légèrement cherchés, depuis quand menace-t-on une personne qui agresse les autorités ?! Replaçant une mèche là où elle devait être, je remarquais que d'autres marines arrivaient. Une dizaine je dirais... enfin, je n'avais que faire de ces imbéciles.

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D'un grand bond je réduisis le toit en miettes pour ensuite retomber de toute ma force sur les marines qui m'entouraient. Deux d'entre eux furent gravement touchés alors que le reste me mirent en joue. Sans leur laisser de répits je lançais une deuxième technique.

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Je tournoyais rapidement sur moi même laissant les quelques marines qui m'entourait sur le sol. Je me mis ensuite à courir, je n'avais plus besoin du vêtement qui me cachais, je le jetais donc en grimpant sur un grand bâtiment. Je ne faisais pas attention à ce qu'il y avait à l'intérieur, mais beaucoup de gens me regardaient... étais-je tombé sur un bâtiment important ?!

- ...voilà mon plan, suis-le ou pas mais j'esp...
Je posais un doigt sur sa bouche tout en regardant autour de moi puis chuchotais :
- Je crois qu'on est surveillés.
- Buuuuuuuuuuuuuuuuu... Captcha. Buuuuuuuuuuuuuuuu Le bruit venait d'un den den mushi posé sur une commode, non loin de nous.
Je l'empoignais : la ligne était toujours sur écoute. D'un voix affreusement mielleuse je délivrais un message :
- Si vous comptiez être discret, c'est manqué. Votre den den mushi fait plus de bruit qu'une vieille chaudière. Messieurs de la Marine, je sais que vous n'êtes pas très loin et je pense que vous devriez déjà commencer à fuir... car je vais venir donner la punition qu'on donne aux espions, a bon entendeur.
De l'autre coté du fil, j'entendais des dents grincer et des voix marmonner, je raccrochais avant de balancer l'animal-transistor par la fenêtre.
- Notre conférence s'arrête là mon cher Sigfried, au plaisir de vous revoir une prochaine fois.
- Ce fut un plaisir monsieur Soroichi.
- Au fait, il y a une tâche bleue en plein milieu de votre beau costard.
- Qu... Ah, merci.
J'appuyais sur le bouton de l'ascenseur. Ce fut ravissant de voir que la secrétaire m'attendait dedans, comme si elle m'y avait attendu pendant tout ce temps, je souriais, la porte se referma.

A la sortie de l’hôtel, dont la chambre m'avait coûté pas moins de 500 Berries, je m'empressai de réfléchir à mes plans. La Marine n'allait pas tarder à attaquer. Nous étions en plein après-midi, le temps était ensoleillé et il y avait du monde dans les rues. Impitoyables qu'ils étaient, le nombre de victimes innocentes leur importait peu... et a moi aussi d'ailleurs. Je tenais mon sac-valise dans ma main, celui qui me servait au transport de mes armes. Je passais devant les magasins en quête d'achats utiles, mais il n'y avait rien, foutue crise. La Marine agit plus vite que prévu ; j'aperçus un, puis deux et bientôt une demi-douzaine d'individus armés dissimulés dans la masse facilement reconnaissables : ils avaient des capuches alors que le temps était beau et sous ces capuches on reconnaissait la forme des casquettes des soldats. Ils comptaient sûrement se réunir aux pieds du bâtiment royal, pour le bien de mon organisation il fallait que j'agisse. Heureusement, ils avançaient lentement pour ne pas avoir l'air louche, même si l'effet était raté. Moi je n'avais aucune endurance, aucune vélocité, j'étais la personnification de la lenteur, et ce depuis l'ingurgitation du Chikyu Chikyu No Mi, c'était le seul inconvénient apporté par ce fruit. Je marchais donc, à pas rapides, vers le centre ville où se trouvait la Grand Place et le Royal Building. Sur le chemin je bousculais les gens sans trop m'inquiéter, mais il valait mieux pour eux qu'ils ne restent pas dans les parages.

Il y avait déjà du mouvement à la place centrale, un groupe de Marines était à la poursuite d'un homme... décidément ils ne savaient pas être discrets ces imbéciles. Je pouvais critiquer : c'était l'atout même de mon organisation, intelligence et discrétion. Je cherchais des yeux la raison de ce tumulte, et même quand je la vis ce fut sans parvenir à voir distinctement qui ou quoi. Un homme, il semblerait, était en train de grimper sur le bâtiment. Ce crétin était en train d'accélérer le compteur, il fallait que je l'arrête. Je tuais l'un des Marine les plus proches puis camouflais son corps pour pouvoir m’emparer de son fusil.
- Fusil Springfield, bon choix, impeccable pour la situation, par contre ça va enlever ma couverture, mais pas grave.
J'étais en plein milieu de la foule, de tous les gens qui regardaient l'homme bondir de fenêtre en fenêtre : comment faisait-il ça ? En tout cas son heure était venue, il emportera son secret dans sa tombe. Je portais mon œil à la lunette, prévoyais le geste de l'inconnu et tirai.

"BAKAM !"

La marine était présente, et ce n'était pas forcément un bon présage : ils préparaient sans doute un mauvais plan. Quelques sbires du gouvernement m'avaient défiés, je les avais donc mis hors d'état de nuire. Après cela je me retrouvais à les fuir... au point d'escalader un bâtiment.

Quelques minutes suffirent, je me retrouvais rapidement à une distance respectable du sol. J'observais le sol, il y avait déjà plusieurs personnes qui m'observaient : ils devaient se demander ce que je faisais. Je commençais à me poser la même question, après tout, pourquoi étais-je monté sur ce bâtiment alors qu'une ruelle s'offrait à moi quelques mètres plus loin... J'aurais très bien pus fuir normalement, en courant comme tout le monde; mais mon instinct en avait fait autrement, je me retrouvais donc sur cet immeuble, passant de fenêtre à fenêtre.

Escaladant toujours plus ce bâtiment, je regardais parfois vers le bas, il y avait de plus en plus de personne, bientôt une quinzaine. Dans le tas je pus remarquer deux marines et des civils un peu louche. Un peu plus loin un autre homme apparut. Je l'observais quelques temps, celui-ci fit de même. Lorsque son regard me quitta, je continuais de grippais, peu après j'entendis un coup de feu qui faillit me faire tomber, mon pied glissa du rebord. J'essayais de remonter lorsque la vitre se brisa, une demi seconde après le coup de feu. La balle venais de passer au travers de mon corps et avait brisé la fenêtre. Surpris par ce qui venait de se passer je lâchais prise, par la suite mon corps se trouvais au dessus du vide, en train de tomber.
En bas les civils s'écartaient, certains criaient et d'autres... riaient ?
- Enfoirés !! Arrêtez de rire !
L'heure n'étais pas aux insultes, mais au choc : une ou deux dizaines de secondes après le début de ma chute, mon corps s'écrasa au sol. Quelques personnes horrifiées tombèrent sur le cul, alors que d'autres observaient la scène avec un air très surpris.

Lorsque mon corps entra en contact avec le sol, il disparut assez rapidement créant une vague de vent. Peu de temps après mon corps se reformait, j'étais là, sur le sol, assis comme si de rien n'étais. Les quelques personnes présentes m'observaient bizarrement, certains étaient très surpris alors que d'autres comprenaient ce qu'il venait de se passer. Quoi qu'il en soit; je reprenais en main ma lance et cherchais une personne avec un fusil en main. Après quelques secondes de recherche, je trouvais un marine tenant ce qui ressemblait à un coup par coup. De ce que je connaissais en arme, cela pouvait être un Springfield... ou une autre arme du même genre. Je me dirigeais vers lui pour discuter doucement quand je vis une autre personne, celle-ci avait l'air beaucoup plus louche: une valise à la main, cet homme me regardais semblant se douter de quelque chose. Je m'approchais donc de lui :
- C'est toi qui m'as tiré dessus ?

- Ouais.
J'avais vu l'homme se diriger vers moi en fendant la foule. Certains étaient restés horrifiés et cois à la façon dont il avait atterri... il s'était dissipé sur le sol comme de l'air. Moi, je trouvais ça intéressant. L'homme semblait plus âgé que moi, il avait un chapeau et un costume de gentleman, dans sa main il portait une lance en acier massif et aux dorures en or. La curiosité s'élevait en moi.
- Et tu penses que j'vais laisser passer ça ? C'est vachement désagréable de tomber dans le vide !
- Ahahahah ! J'en ai rien à foutre, avant de t'occuper de moi tu devrais plutôt regarder autour de nous, on est cernés mon gars.
- Posez vos armes sur le champs ! Gueula l'officier qui commandait la patrouille.
Ni moi, ni le mec-de-vent ne bougeâmes, apparemment on partageait le même point de vue sur la Marine. Un autre soldat débarqua près de l'officier et dit :
- On vient de retrouver Toshimoto, il s'est fait assassiné, on avait caché son corps dans une ruelle.
Je levais la main, geste que personne ne comprit. Un sourire machiavélique se dessinait sur mon regard. Enfin, comme je voulais paraître gentil, j’annonçais :
- Vous avez trente seconde pour dégager la zone et regagner bien gentiment votre base, après ça je promet qu'aucun de vous n'aura pas la tête baignant dans son propre sang.
L'homme au haut-de-forme souleva un sourcil, certains Marines se crispèrent. Le sergent eut un rictus.
- Tu penses vraiment que ta petite blague va marcher sur des soldats de la Marine ?
- ...ouais. Quinze secondes.
Visiblement vexé, l'homme tira trois balles dans ma direction. Les trois atteignirent leur cible, me touchant en faisant un "pof" singulier.

- C'est malin, mes vêtements sont troués maintenant. Le temps est écoulé. Dis-je tout en recrachant les trois projectiles par la bouche. Je me tournais vers le gentleman : [color]Ca sera sûrement la première fois qu'un bouseux comme toi verra autant de monde mourir en si peu de temps. Voyons voir... dix, quinze... dix-sept morts.[/color]
Les soldats, horrifiés, se mirent à trembler. Sept essayèrent de s'enfuir mais j'avais tôt fait de les tuer. Je sortis mes deux fusils à canon scié et tirais de simples balles, celles-ci firent mouche à chaque fois. Le sergent, qui avant faisait le fier, avait pissé dans son froc, il ne pouvait plus faire un pas. Je fixais mon regard angélique sur lui, il sera le dernier à mourir.

COEUS VI

Six épées au teint marron sortirent de terre alors que quatre bras en terre se formaient sur mon corps. Mes six bras s'équipèrent des six épées, il était temps d'en finir avec eux. Le chapelier eut un mouvement de recul, mais ce n'était qu'un réflexe car il savait qu'il n'avait rien à craindre, j'avais deviné que tout comme moi, il avait mangé un Fruit du Démon. Les douze hommes restants tentèrent de s'enfuir, mais mes bras s'étendaient pour tuer les fuyards en premier. Quand enfin ce fut le tour du sergent, celui-ci était en train de pleurer et de réclamer sa mère. D'un coup rapide je le décapitais, sans aucune pitié. Je terminais le combat par la simple phrase :
- Je HAIS le Gouvernement Mondial. Toi ! Viens avec moi. Ce n'est que maintenant que je reconnaissais un blason sur sa veste, un blason qui ne m'était pas étranger... puisque c'était celui du Baroque Works. Je vois...
L'étranger à la peau noire eut un regard interrogatif mais je l'ignorais. Autour de nous, il ne restait que morceaux de corps : membres, têtes, troncs répartis dans toute la zone. Les civils avaient fuit depuis longtemps, par peur de répercutions sur eux. Je tournais mon regard vers la tour, là-haut j'imaginais le Roi me regarder avec une attention particulière.

Que dire de ce qu'il venait de se passer sous mes yeux ? Peut-être étais-je d'un niveau... légèrement inférieur, ou peut-être que la surprise m'en avait donné l'impression. Personnellement, je penchais pour la différence de niveau, mais cela pouvais très bien être autre chose.
En l'espace d'un instant quelques hommes se retrouvaient à terre, mort pour la plupart. Cet homme avait l'air quelque peu désagréable : vu la façon dont il s'était adressé à moi, il ne semblait pas me porter à cœur. Il ne me connaissais pas encore, c'était l'exacte raison ! Ou pas.

Toujours est-il que je me retrouvais seul avec cet homme, sur une 'place' que tout le monde avait déserte. Il était si puissant, si impressionnant; sa présence était pesante, comme s'il dégageait une force hors du commun. Était-ce une preuve de potentiel ou d'autre chose ? Enfin, l'heure n'étais pas à la réflexion, quelques Marines commençaient à arriver, peut-être les derniers, à moins qu'ils n'aient fait appel à des renfort.
- Retirons nous, j'aime pas trop la Marine mais la discrétion serait peut-être plus appropriée. Dis-je en le regardant, il observais le ciel… ou plutôt une tour.
Ce fut donc en observant les bout de gens au sol que nous nous rendîmes dans des ruelles un peut plus à l'écart.

Il m'emmena en ville, tournant à droite, à gauche puis à droite et... voulait-il me perdre ?! Je ne savais où nous allions, mais nous y allions, et d'un pas décidé. Après un certain temps de marche, une demi-heure tout au plus, nous nous retrouvâmes en face d'un bar, il semblait calme. En entrant dans ce lieu je remarquais tout de suite la beauté du lieu. C'était surement le bar le plus propre que j'avais jamais vu : les meubles étaient d'un bois légèrement vernis, le barman semblait essuyer lui même une table. Les quelques personnes présentes semblaient respectueuses.
Le gérant semblait bien connaître l'autre logia qui m'accompagnait, il nous indiqua une table avant de nous faire passer commande.

Attendant mon Whiskey et la boisson commandée par l'autre personne, je me présentais.
- Au fait, moi c'est Seijuro Mikk, mais tu peux m'appeler Mikk... Et toi, t'es qui ?
J'étais curieux, certes, et je n'en disais pas plus sur moi, après tout le Baroque Works devait être discret. Je n'avais en revanche pas pris en compte le fait que je n'ai plus ma veste pour masquer mon 'insigne'. Posant ma lance contre la table et mon chapeau au centre de celle-ci, j'observais l'autre personne d'un air interrogatif. J'étais vraiment curieux de savoir qui j'avais en face de moi.

- Au fait, moi c'est Seijuro Mikk, mais tu peux m'appeler Mikk... Et toi, t'es qui ?
Étant donné que l'homme ne savait pas qui j'étais et qu'il me semblait un peu louche au premier regard, je laissais planer le doute sur ma réelle personne, je me voilais donc en disant :
- Un simple pirate de passage, Beri Snisk.
J'évaluais plus précisément la personne qu'il était : ses habits n'étaient pas trop mal, ça n'était pas le genre de style que j'aimais, mais pas celui que je détestais aussi. Aux premiers abords il semblait paumé, perdu et un peu niais sur les bords. Il était mon antipode en termes de pouvoir paranormaux : lui contrôlais le ciel et moi la terre. Peut être pouvions nous envisager une équipe, au moins à court terme ? Et déjà je planifiais sa mort, cherchant en vain un point faible pour pouvoir me débarrasser de lui en temps voulu, mais je n'arrivais pas à percer sa barrière de vent, était-il invulnérable ? Je me résolvais de penser à ça plus tard et, pour continuer à guider l'inconnu dans une fausse route, lui déroulais une série de question.
- Que viens-tu faire dans cette ville ? Qu'est-ce que ce badge et qu'est-ce qu'il signifie ? Tu ne serais pas un Marine par hasard ? As-tu une famille qui t'attend quelque part ? Qu'envisages-tu pour plus tard ...? Je le bombardais, ne lui laissais même pas le temps de répondre entre chaque interrogation.
- Euh... je... euh... Attendez... euh... S'il-vous-plait... Alors...
Il s'apprêtait juste à répondre quand la porte s'ouvrit, un homme entrant. Celui-ci aussi possédait le badge du Baroque Works. Quand il me vit il fit une grimace, signe d'un malaise subit, et me fit une légère révérence. L'inconnu devant-moi prononça un grotesque "Hein ?" qui laissait transparaître son incompréhension.
- Ecoute mon gars, j'ai une petite mission à faire et j'aurais besoin de toi. D'abord rendons-nous au Royal Building, il va y avoir du mouvement à nouveau sur la Grand Place. On va devoir liquider quelques crétins de la Marine et défendre cette tour, coûte que coûte. Ne cherche pas à comprendre, suis-moi si tu veux, le plus important vient après... Quand les soldats auront battu en retraite, nous irons faire un petit tour à leur base que nous rayerons de la carte. Ça sera encore plus facile avec toi à mes cotés. Si jamais tu te montres courageux, peut être je te prendrais dans mon équipage.
- Mais je... j'ai déjà un équipage et je fais part... euh, non rien. Ce sera avec grand plaisir.
- Parfait !
Nous finîmes rapidement nos verres avant de remercier le barman, sans payer bien sûr : il me connaissait bien, puis nous nous rendîmes à pas rapide vers le Royal Building, faire notre sale boulot : réduire en miette toute personne cherchant à se mettre sur ma route.

Enfin de l'action de la vraie, j'allais pouvoir me défouler un peu, évaluer les capacités de mon 'coéquipier' et une ou deux techniques. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas battu comme un lion, un vrai, de toutes mes forces. Un combat sans retenues, c'est un vrai combat qui m'attendais. Il y aurait surement des marines, c'est une des choses qui m'avait donné envie de combattre, de plus, je ne savais pas me déplacer dans cette ville, je me serais perdu assez vite. Ainsi donc, j'aurais une sorte de guide... plutôt une personne qui sait se déplacer dans cette maudite ville.

Quelques minutes de marche nous permirent d'atteindre la grand place; caché dans une rue sombre, j'observais les alentours, je ne savais pas ce qu'il était advenu de Beri, il m'avait juste demandé de foncer dans le tas et de défendre la grande tour juste à... quelques mètres de moi.
Sur différents bâtiments je pouvais voir des hommes armés, certainement des fusils d'une grande précision: je devais m'occuper d'eux, seul problème: combien d'hommes étaient au sol. Qu'importe, quelques secondes et je fonçais dans le tas.

Préparant ma lance je posais mon chapeau et ma veste au sol, afin de ne pas les abîmer. Je sortais ensuite doucement de cette petite ruelle et je me dirigeais vers le centre de la place. Une fois sur celle-ci, quelques balles fusèrent près de moi: ce fut le départ de cette petite bataille.
Me déplaçant de la façon la plus rapidement possible j'attaquais l'ennemi. J'approchais l'ennemi, le désarmais d'un grand coup de lance et lui enfonçais dans les côtes, un craquement se fit entendre. Bondissant je donnais un violent coup de pied dans le visage de ma victime, retirant ma lance de son corps. Je tuais ainsi quelques hommes, après quoi je prévoyais d'utiliser les pouvoir de mon fruit.

Toujours avec autant de vitesse et d'agilité, je m'avançais vers un marine, posant ma main sur son corps j'envoyais une puissante vague de vent le projetant contre un mur. Une exécution légèrement violente s'en suivit. J'envoyais ma lance sur l'homme, celle-ci commença à transpercer la chair de la cible au moment ou je frappais violent sur l'arrière de la lance. Mon arme perfora entièrement la cage thoracique du marine. Là je m'amusais, là je jouais avec des vies, je pouvais enfin me défouler, voir de quoi la marine était capable: rien !

Déjà des bruits que je reconnaissais aisément à ceux d'un combat me parvenaient aux oreilles : n'avait-il aucune patience ? aucune discrétion ? Que pouvait bien faire dans le Baroque Works un macaque bourrin comme lui ! Moi, je m'étais juste assis sur les marches de la fontaine au centre de la Grand Place. Là, la tête posée sur mes mains, mes doigts enchevêtrés les un dans les autres, j'attendais. Un Marine passa devant moi, puis repassa... avais-je l'air louche ? Je crois que oui. L'homme finit enfin par s'approcher pour me demander de décliner mon identité. Hun, hun, erreur fatale. "Buurggg" fut le son qui sortit de sa bouche à la perforation de son ventre par une balle de terre. Il s'effondra sur le flanc, mort sur le coup. C'était ça, le niveau de la Marine : de pauvres innocents incapables de tenir un vrai combat, incapables d'être plus puissants en qualité qu'en quantité. Pendant une longue minute, je restais immobile, le cadavre à mes pieds, à nouveau j'attendais, ironiquement.

Une troupe de Marine déboula, voyant leur camarade, "gravement blessé" qu'ils disaient. Et ce n'est pas pour attiser leur haine que je proclamais :
- Il est mort, votre ami. Un coup lui a suffit, combien de coups pourrez-vous tenir, vous autres ? Hein ?
Leurs dents grinçaient, leur visages mimaient une grimace par la haine qui les déformait. Je rigolais, c'était si émouvant ! Le chef de la troupe gueula :
- Exécutez-le sur le champs !
Cette fois-ci pas le temps de jouer, la place au départ déserte se remplissait maintenant de soldats. Je fouillais dans mon sac, sous l'oeil niais et incrédule des soldats, je ne leur portais aucune attention.
- Voyons voir, comment allez-vous mourir ? Ah, je sais !
- VOUS ATTENDEZ QUOI ? FUSILLEZ-LE !
- Enchainement spécial : Chikyu o Kurakku... Posant mes deux mains sur la terre, celle-ci commença à se dessécher, se craqueler, devenir une terre aride, poreuse, délicate... Jidai no Pondo ! La terre, aussi rapidement fut-elle desséchée, se souleva par blocs. Certains soldats perdirent l'équilibre, d'autres furent broyés entre deux larges couches de terre en mouvement. Au bout d'une vingtaine de secondes, le tout s'arrêta. J'haletais, essoufflé de ma technique, aussi puissante soit-elle, elle nécessitait masse d'énergie. Une balle me transperça le bras, un autre le rein, mais qu'importe, je ne sentais rien, j'étais invulnérable... ce que je croyais jusque là. Dans ce terrain atrophié, ce champs de sang et de cadavres éviscérés, dans cette bouillie infâme de chair humaine, un seul homme... un seul... ne m'aurait pas compliqué la tâche, a lui tout seul, si il avait été mort. A ce moment là je sentis quelque chose dans mon dos, quelque chose me frappa, ce quelque chose me provoqua de la douleur : c'était une matraque en Granite Marin, un homme baraqué venait de m'envoyer au tapis avec une simple matraque. Je me relevais, c'était tellement bizarre de sentir la douleur, tellement... douloureux, en effet.

- Je te promet que tu vas passer un sale quart d'heure, blaireau. Cracha l'athlète. Je mis mes bras en position de défense, je fixais l'arme et me disais sans discontinuer : "il faut que je fasse attention à son arme, l'homme en lui même ne me fait pas peur". Et pourtant, ce commandant m'avait donné bien de la peine. Etant donné qu'il absorbait les pouvoirs de mon Fruit du Démon, je ne pouvais l'attaquer qu'en utilisant mon corps. Une balayette dans sa jambe faillit le faire tomber, mais aussitôt il me donna un grand coup de matraque dans les côtes.
- ARGHHHH... Bâtard ! Criais-je en lui envoyant un High-Kick en plein milieu de sa face. L'homme voltigea, plana au-dessus du sol, puis se vautra ridiculement en effectuant des roulades. Fortement énervé, je profitai de l'occasion qu'il n'ait plus son arme en main pour en finir avec lui, d'un coup vif et efficace :
- Sobokuna... Keimusho
Une bulle de terre se forma autour de l'homme, celui-ci tenta de se relever plus rapidement et de faire un bond en avant mais il était trop tard, il ne réussit pas à semer l'attaque et fut emprisonné dans la balle. Des sons sourds, semblables à des coups sur la paroi, indiquaient qu'il essayait de se débattre. Petit à petit les coups diminuèrent en intensité... encore... encore... et encore, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. La boule disparut alors, laissant un cadavre asphyxié aux yeux révulsés en sortir. Peut être m'étais-je un peu trop distancé du combat ? Une épée me coupa verticalement en deux, heureusement que ce genre d'attaques ne m'affectait pas. Je retournais dans les décombres de la Grand Place achever les blesser et terminer mon travail.

Quelques bruits au loin m'informaient d'un certain combat, certainement, sans aucun doute même, celui de mon 'compagnon de bataille'. Des sons sourds me parvenaient, mon attention au combat fut donc réduite, je tournais ma tête vers l'autre bataille. A ce moment, je ne me doutais pas que la marine ait des hommes aussi inutiles. Dans mon dos des soldats arrivaient, une vingtaine environ. Après s'être rangé comme il faut, leur chef hurla deux ordres.
- En Joue …!! Feu !!
Tous tirèrent le plus de balles possible en ma direction, mon pouvoir me permit d'y résister, mais une personne normale serait devenu du vrai emmental: remplit de trou, allongé sur le sol.

Alors que mon corps se dissipais, je regardais les marines d'un air blasé. Leur stupidité allait-elle à ce niveau ? Ou le faisaient-ils exprès. Une balle aurait suffit à tuer un homme, et ils ont vidés près de vingt chargeurs, tout ça pour... rien.
Mon corps commençait à se reconstruire, me dirigeant vers les marines je pointais ma lance vers eux.
Erreur Fatale ! Lequel de vous tous tuerais-je en premier.
Il étaient tous ahuris, faibles face à mon pouvoir, ils semblaient surpris; ils n'avaient, semble-t-il, jamais vu de logia de leur vies. Autant raccourcir ces dernières, ils n'en valaient pas la peine.

Ma lance s'arrêta sur un homme prêt à fuir, je fis tourner ma lance au dessus de ma tête avant de m'arrêter, en position de lancé je m'apprêtais à le tuer. Un geste rapide et ma lance s'envolait, sa direction était déjà choisie, déjà marquée. En moins de deux seconde elle atteint ma cible, perçant son dos l'homme tomba à terre. Mon coup n'était pas encore assez puissant.
Je regardais les autres hommes avant de foncer vers eux, je frappais tout d'abord le plus petit, lui décrochant la mâchoire je montrais mes quelques connaissances en matière de boxe. Un coup rapide et puissant, du sang giclait et le marine tombais.
-Dix-neuf.
D'un coup de coude dans le plexus je bloquais la respiration d'une victime, une balayette le mit à terre. Bondissant je frappais de toutes mes forces l'un de ses camarades, sous mon talon un léger bruit se fit entendre, sa nuque semblait souffrir.

Enchainant ainsi quelques hommes j'en arrivait à leur commandant: il semblait être aussi calé que moi en boxe... Tout du moins, sa posture me le faisait croire.
Alors que je frappais vers lui, il arrêta mon coup, essayant de me frapper il passa au travers de mon corps. A chacun de mes coups une partie de mon corps se dissipais, il les bloquais tous. J'aurais pus faire un K.O direct en moins d'un round, mais je préférais faire durer le plaisir. Il était rare qu'un homme me résiste tant. Il ne semblait pas déstabilisé par mon état, même si j'étais fait d'air il était confiant. Sa moustache blonde me fit rire, il était chauve avec une mèche sur le crâne; si ridicule. Son corps semblait puissant, et puis il pouvait arrêter tous mes coups, il était aussi très rapide. En revanche la taille de son corps fut sa faiblesse. A cause de sa grande taille, il prenait beaucoup d'élan, beaucoup plus que moi en tout cas.

Après quelques enchainement, ma patience arrivait à ses limites, ça n'étais plus aussi drôle qu'au début du combat. Approchant de ma lance, je la retirais du cadavre – oui il était mort après un moment de souffrance – je frappais le moustachu au visage avec ma lance, il put empêcher celle ci de le tuer mais pas mon pied, celui-ci envoya le marine au sol, je n'eus qu'à planter ma lance dans son corps pour en finir. Après ce petit combat... je m'étais légèrement égaré. Je pouvais voir la grande tour, mais un mur m'empêchait de l'atteindre, tant pis, je l'escaladais.

J'avais l'impression d'être piégé dans une boucle temporelle. Je ne pensais pas que le flot de soldats me tombant dessus allait se calmer, et pourtant d'un coup brusque, ceux-ci sonnèrent la retraite. Le sol était jonché de cadavre, on ne reconnaissait plus la Grand Place qui ne brillait plus de sa splendeur qu'elle avait jadis. Heureusement, le Royal Building était resté intacte, personne n'y était entré ou du moins je n'avais vu aucun soldat y pénétrer. Il fallait que nous profitions de cette retraite pour prendre la base à revers. Je me dirigeais d'un pas cadencé vers mon compagnon : celui-ci avait causé pas mal de dommages, mais semblait tout aussi exténué.
- Toujours vivant ? Bien, on va partir directement pour leur base, il nous faudra cependant passer par un endroit que j'aurais préféré éviter. Plus loin il y a une entrée secrète menant à un palais en ruines, enfoui sous terre, sous la vieille ville. Si nous prenons une sortie directe de la ville, nous tomberont sur encore plus de soldats et je ne pense pas que nous serons en mesure de riposter si ils ont des armes en Kairouseki, vu l'état dans lequel nous sommes...
- Kairouseki ?
Je lui lançais un regard noir, son air innocent m'énervait plus que tout, mais dans l'instant j'avais autre chose à faire qu'à répondre à sa stupide question.
- Bon, tu me suis sans broncher. Surtout tu t'éloignes pas, tu t’égares pas, j'ai pas que ça à faire que de te chercher et si tu te paumes tant pis pour toi.

La vieille Archadès, c'était ainsi qu'on l’appelait, n'était qu'un ramassis de bicoques en pierres, les rues étaient peuplées de clochards et de vieux mendiants. La pauvreté se reflétait n'importe-où où l'on posait le regard. Cette banlieue faisait tout le tour de la ville, il était obligatoire de passer par celle-ci pour accéder au centre-ville. Tout en ayant étudié la carte de la ville avant de prendre la route, je décidais des chemins à prendre en me fiant à mon sens de l'orientation qui ne m'avait jamais fait défaut. Au bout d'un quart d'heure de course, nous arrivâmes dans un cul de sac, dans une ruelle qui n'avait rien à envier aux autres. Comment l'entrée d'un quelconque palais aurait pu se trouver là ? Des yeux je cherchais une porte, plutôt grande, assez prestigieuse... il n'y avait rien d'autres que des portes en bois et une grille en fer, tout au bout du cul de sac. Cette grille se trouvait sur un vieux bâtiment couvert de mousse, abandonné et non-habité probablement, qui n'inspirait pas confiance. En changeant de point de vue, je devinais aisément quelle était l'entrée du palais. D'un coup de poing terreux, je défonçais la grille pour libérer le passage. Nous pénétrâmes dans un long tunnel noir. Nous quittions Archades pour l'inconnu : un sois-disant raccourci qui n'avait rien d'accueillant. Le Palais Enfoui de Sohen.